Perspectives
Les ZES africaines peuvent être bien plus que des usines isolées : elles peuvent être des moteurs de transformation. Lorsque ces zones intègrent les producteurs locaux et les PME dans leurs chaînes d'approvisionnement, les retombées sont considérables : emplois, exportations, recettes fiscales et compétences. La question est la suivante : l'Afrique peut-elle faire de ce modèle axé sur l'intégration sa nouvelle norme industrielle ?
En Afrique, trop de projets de partenariat public-privé (PPP) s’effondrent avant même d’atteindre les investisseurs. Le problème ne vient pas d’un manque d’ambition, mais de la manière dont la faisabilité est financée et pilotée. Cet article analyse pourquoi plus de 80 % des PPP africains n’aboutissent pas au bouclage financier, et propose des réformes concrètes et audacieuses : conditionner le financement des études aux résultats, adopter des outils sectoriels normalisés, et créer une plateforme numérique collaborative — un véritable “GitHub de la faisabilité PPP.” Si nous voulons bâtir des portefeuilles bancables, il faut d’abord changer notre manière de préparer les projets.
L'infrastructure est essentielle à la croissance économique, mais les coûts de construction en Afrique subsaharienne dépassent largement ceux de l'Europe. Les droits d'importation élevés, les pénuries de main-d'œuvre, l'instabilité politique et les terrains difficiles augmentent les dépenses. De plus, la dépendance à des technologies obsolètes et à l'expertise étrangère complique et augmente encore les coûts. Aborder ces problèmes est essentiel pour un développement abordable et durable dans la région.
